En France, environ 3.3 millions de personnes souffrent d’électrosensibilité à des degrés variables. Ces personnes sont obligées de s’adapter à leur environnement, de se protéger et de supporter le mal-être quotidien. Mais cette situation est peut-être sur le point de changer…
Un centre médico-social dans les Hautes-Alpes
En effet, l’électrosensibilité n’est toujours pas officiellement reconnue comme une maladie en France. Cependant, en 2005, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a reconnu qu’elle était « caractérisée par divers symptômes non spécifiques qui diffèrent d’un individu à l’autre ».
Alors que ce concept existe déjà à Zurich en Suisse, en France il n’existe encore aucun établissement pouvant accueillir ces personnes électrosensibles. Mais il semblerait qu’un centre médico-social pourrait voir le jour dans le hameau de Durbon dans les Hautes-Alpes qui s’avère être un lieu stratégique.
Durbon, une zone blanche
Qu’est-ce qu’une zone blanche ?
Il s’agit en fait d’un territoire qui n’est pas couvert par un réseau mobile. Durbon est donc une des dernières zones blanches de France, c’est pourquoi ce lieu est idéal pour accueillir des personnes souffrant d’électrosensibilité.
Un projet mené par l’association des zones blanches
En effet, l’Association Zones Blanches (AZB), souhaite, depuis 2013, aménager une cinquantaine de logements pour électro hypersensibles. Ce projet est porté par Michèle Rivasi, députée européenne écologiste. Cependant ces ambitions ne sont pas en accord avec celles de Jean-Claude Vallier, maire du village de Durbon.
Pour imaginer le centre d’accueil, l’association s’est rendue en Suisse pour visiter les appartements pour personnes électrosensibles à Zurich. L’AZB tient à apporter un accompagnement thérapeutique, à l’aide d’un suivi médical, dans le but de faire évoluer les connaissances dans le domaine de l’électrosensibilité. Cela permettra de voir s’il y a une évolution entre l’arrivée et le départ d’un patient.
Ainsi, Durbon pourrait être une destination reposante mais aussi vivante car tout sera prévu pour que la vie sur le site soit la plus agréable possible avec de la création d’emplois, des bar associatifs, de quoi faire ses courses, ….Cependant, les fonds ne sont pas encore rassemblés, et les acteurs locaux ne sont pas entièrement convaincus par le projet.